...Le Patrimoine historique

Au numéro 3 de la Place Claveyson la porte des ébénistes Hache, dont on voit encore de nos jour l'élégant balcon blanc aux balustres renflés. Arrière petit-fils de Noël Hache et petit-fils de Thomas, maître-ébénistes réputés dans tout le royaume, Jean François est né à Grenoble en 1730. Les Haches ont un style très reconnaissable : des meubles sans ébène, avec des assises en bois local, des formes galbées, des effets de moire et des décors à l'italienne : enroulements végétaux, arabesques... Ils sont aussi les inventeurs de la teinture de bois Verdi que des ébénistes parisiens tenteront de leur voler. Jean-François s'émancipe à partir de 1760, il impose son style, influencé par Jean-François Oeben, l'ébéniste de Louis XV. Il marque ses meubles de sa propre estampille, introduit la technique des liserés de bois noirci et diversifie ses productions : écritoires, coffrets, tables de jeux... Incarcéré huit mois durant la Révolution (31 décembre 1793 - 23 août 1794). Son tort ? trop de promiscuité avec les nobles familles Dauphinoises Jean-François Hache ne se relèvera pas de cet épisode il décèdera deux ans plus tard.

Porte de François Blanc La Goutte

Situé a l'angle de la place Claveyson et de la places aux Herbes.
Cette porte surmontée d'un fer forgé en forme de soleil et le lieu de résidence de Blanc La Goutte. Il occupait en 1725, une boutique d'épicier, à deux arcs et le second étage de cet immeuble. François Blanc la Goutte, surnom que lui a valu la maladie du même nom qui l'affligeait. Poète grenoblois auteur de Grenoblo Malerou, long poème en patois qui retrace les terribles inondations de Grenoble, il doit sa notoriété au fait qu'au XIXème siècle l'éditeur Dardelet le fit imprimer avec des dessins du peintre Diodore Rahoult et une préface de Georges Sand. On doit à ce poète du XVII siècle quatre oeuvres importantes "Lepître sur les Réjouissances", "Grenoblo Malherou", "Jacquery de le Comare", et "Coupi de la lettra", écrit en patois dauphinois.
François Blanc la Goutte est né à Sinard le 10 février 1690, et décède en 1742

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